Histoire de Montréal

Montreal a la fin du 19e siecle

Montréal, ville phare de la province du Québec, compte une population d’environ 1,7 million d’habitants. Montréal est la 2e plus grande ville du Canada et abrite près de la moitié de la population du Québec. Montréal est un important centre commercial, une ville industrielle et monétaire, une ville ferroviaire et maritime et l’un des centres de la culture francophone en Amérique du Nord.

Bref aperçu historique de Montréal

L’île contemporaine de Montréal et ses environs ont longtemps été peuplés par les Iroquoiens du Saint-Laurent. En 1535, le navigateur français Jacques Cartier a visité une de leurs villes, Hochelaga, une grande ville composée d’une cinquantaine de maisons et d’une population d’environ 1 400 habitants située sur les pentes du mont Royal, une petite montagne d’origine volcanique. Montréal (parfois aussi appelée Ville-Marie) a été fondée en 1642 comme quartier général missionnaire sous les ordres de Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance, mais la traite des fourrures est rapidement devenue sa principale activité.

Evolution de la ville

Montréal était une ville de l’intérieur, contrairement à Québec, qui était la capitale administrative et le principal port où se déroulaient les échanges avec la France. Montréal a rapidement fini par devenir le centre de la traite des fourrures. Les commerçants et les explorateurs ont systématiquement investi le continent nord-américain, du golfe du Mexique aux Rocheuses, et ont mis sur pied un réseau de postes de traite pour protéger les fourrures. Les organisations spirituelles ont joué un rôle majeur dans l’histoire de Montréal. L’Ordre de Saint-Sulpice, propriétaire de la seigneurie de l’île de Montréal pendant près de 200 ans, a « formé » des prêtres pour l’église paroissiale. Intégré en 1685, le Séminaire de l’Ordre s’appuie toujours sur la Location d’Armes.

Montréal a cédé aux forces britanniques en 1760 tout au long de la guerre de 7 ans. Pendant de nombreuses années après la conquête britannique, l’économie de Montréal a continué de dépendre principalement de la traite des fourrures. L’entreprise montréalaise du Nord-Ouest a réussi jusqu’à ce qu’elle soit absorbée par l’entreprise de la Baie d’Hudson en 1821. La traite des fourrures a joué un rôle crucial dans le développement de l’impact de Montréal à l’intérieur des terres, mais à partir de la fin du XVIIIe siècle, le développement de la ville a beaucoup dépendu de l’établissement de l’arrière-pays rural, composé de la plaine extérieure de Montréal et de certaines localités du Haut-Canada. La forte augmentation du nombre d’immigrants en provenance des îles britanniques, qui a commencé en 1815, a accéléré l’établissement des peuples voisins.

Dans les années 1820, Montréal était plus peuplée que la ville de Québec, et elle s’était clairement affirmée comme la région métropolitaine phare de cette partie du Canada. Les propriétaires d’origine britannique ont fini par constituer la majorité démographique dans la ville vers 1830 en raison de la migration massive. Des différends entre les francophones et les anglophones locaux ont marqué les années 1830, et ont conduit à la « Désobéissance » de 1837. La défaite des Patriotes dans la désobéissance offre à la toute nouvelle classe moyenne anglophone un succès politique et, après 1840, les dirigeants francophones n’ont plus la possibilité d’occuper des postes de responsabilité.

De 1843 à 1850, Montréal fut la capitale du Canada-Uni. A la fin de la décennie, des émeutiers anglais mettent le feu à la structure parlementaire. La croissance du réseau du canal du Saint-Laurent et l’approfondissement du chenal jusqu’à Québec ont fait de Montréal le principal port de mer de la ville, tandis que la construction de trains, notamment du Grand Tronc, ont fait de la ville le centre du réseau ferroviaire. Après avoir dépendu pendant des générations du commerce pour ses revenus, Montréal a fini par devenir un important centre commercial. Montréal connaît une croissance rapide de 1860 au début de la 1ère guerre mondiale. La migration s’est considérablement accrue au tournant du siècle et Montréal a fini par devenir une ville plus diversifiée sur le plan ethnique et culturel.

Montréal et les deux guerres mondiales

La colonisation de l’Ouest canadien a également été décisive dans l’avancement de Montréal, puisque, dans les années 1890, le train du Canadien Pacifique y installe son siège social. En 1960, Toronto a succédé à Montréal comme centre de l’activité financière au Canada, en partie depuis que les capitaux commerciaux américains ont été investis dans l’Ontario. Après la Première Guerre mondiale, Montréal a connu une autre période de développement basée sur le marché, le commerce, le financement et le transport. En 1930, la population de la ville et des quartiers résidentiels atteignit plus d’un million d’habitants, mais la Grande Récession mit fin à cette période de croissance et provoqua des difficultés parmi la population. La Seconde Guerre mondiale a favorisé la production et le travail et a contribué à ramener le succès dans la ville. Les années 1950 et 1960 ont été marquées par un fort développement, en particulier dans les banlieues où de nombreuses villes toutes neuves ont vu le jour. Montréal connut une certaine prospérité sous la direction du maire Jean Drapeau.